Ah, la Saint-Valentin ! Ce jour où l’amour flotte dans l’air, où les vitrines se remplissent de cœurs, de chocolats et de roses. Mais avant de parler des grandes romances, remontons un peu dans le temps. À l'époque où tomber amoureux était aussi simple qu’un échange de bonbons à la récré et aussi innocent qu’un dessin animé du samedi matin.
Qui ne se souvient pas de son tout premier crush? Ce camarade qui nous faisait sourire bêtement sans qu’on sache trop pourquoi, ou cette petite fille aux couettes parfaitement symétriques qui nous laissait sans voix. Un simple regard échangé suffisait à transformer une journée banale en événement exceptionnel! À cet âge-là, l’amour était une aventure discrète mais palpitante : des petits mots pliés en quatre qu’on glissait sous la table, des regards échangés en classe, et parfois un bisou sur la joue qui faisait rougir jusqu’aux oreilles.
Rien n’était plus sérieux que de rédiger un mot doux. On passait des heures à choisir le bon papier, la meilleure couleur de stylo, et surtout, la phrase parfaite. Le grand classique restait l’incontournable "Tu veux être mon amoureux/amoureuse ?" avec ses cases à cocher, "Oui" ou "Non". L’attente insoutenable de la réponse, et si on avait la chance de voir un "Oui" apparaître... c’était le plus beau jour de l'année. On se sentait le roi ou la reine du monde, avant que l’histoire ne se termine pour des raisons aussi tragiques qu’un déménagement ou une place échangée en classe.
Les cadeaux, eux aussi, avaient une importance capitale. Pas besoin d’acheter quoi que ce soit, un bonbon en forme de cœur, un dessin colorié avec amour, ou un bracelet en perles suffisaient à marquer les esprits. On les gardait précieusement dans nos trousses, comme de véritables trésors, en se promettant de ne jamais les perdre… avant qu’ils ne disparaissent mystérieusement...
Et puis il y avait ces jeux qui prenaient une tournure très sérieuse lorsqu’ils touchaient à l’amour. "Action ou vérité" devenait un véritable défi lorsque la question fatidique tombait : "C’est qui ton amoureux/ton amoureuse ?". On rougissait, on riait nerveusement, et parfois on osait avouer un prénom, provoquant immédiatement une vague de chuchotements et de moqueries.
Toutes ces petites histoires, aussi anodines soient-elles, laissent des souvenirs impérissables. Elles nous ont appris la douceur, la magie d’un premier "oui", et parfois, la petite déception d’un "non". Mais ces événements étaient beaux et sans gravité. En cette Saint-Valentin, pourquoi ne pas prendre un instant pour se replonger dans ces moments d’innocence et sourire à ces souvenirs d’un autre temps ?
Après tout, l’amour, sous toutes ses formes, a toujours ce pouvoir de faire battre nos cœurs, qu’on ait six ans ou soixante.